Dans le Val-de-Marne, le Mois de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’est achevé le 30 novembre à Limeil-Brévannes par un coup de projecteur sur certains projets. Sur place, N’Fanteh a pu constater la vitalité de ce secteur.

« La rentabilité ne suscite pas du féodalisme, ces projets en sont la preuve ». Joseph Rossignol, maire de Limeil-Brévannes, accueille chaleureusement les convives, arrivés par petits groupes et qui ont patienté dans la bonne humeur. Danièle Cornet, vice-présidente de la communauté d’agglomération Plaine Centrale, chargée de l’insertion et de l’économie sociale et solidaire, prend la parole : « Face à cette économie excluante et meurtrière, l’ESS souhaite revaloriser cette éthique d’échanges entre les hommes pour le bien social, pour le bien de tous ».

Parmi les lauréats, l’association SAID

Durant tout le Mois de l’économie sociale et solidaire, un appel à projets a été lancé à travers le Val-de-Marne. Le comité de sélection était à la recherche de projets mettant en valeur l’ancrage territorial et l’innovation. Sur 13 projets présentés, seuls trois ont été retenus, dont deux associations cristoliennes ! Ces lauréats – Artisans du monde, Elles aussi et SAID – ont reçu le prix de l’appel à projets. Avec un gros dilemme à la clé, puisqu’une somme de 15 000 euros devait être attribuée à l’une des associations. « Nous avons décidé de partager de manière équitable cette somme, soit 5 000 euros pour chacun », explique Danièle Cornet. Le comité de sélection souhaite les accompagner, les valoriser tout au long de l’année 2011 et pouvoir les aider jusqu’au bout de leur maturation.

Une chose est sûre : le fil conducteur de tous ces projets est la solidarité, et non la charité. Chacun retrouve sa dignité de citoyen et redevient acteur de sa vie. Retour sur les initiatives des trois associations

Artisans du Monde travaille à la création d’une boutique de commerce équitable. « On ne cherche pas une clientèle mais un public, car il ne suffit pas de faire du commerce équitable, il faut changer le comportement des gens », explique l’un des représentants de l’association. Il ne manque qu’un local pour que le projet aboutisse. Bonne nouvelle : Danièle Cornet annonce qu’ils en ont trouvé un sur la rue piétonne, à Créteil ! Dans la salle, les bénévoles se réjouissent : « Il était temps ! », lance l’un d’eux.

• L’association Elles aussi (quartier du Mont-Mesly) est un groupe de paroles et de solidarité entre femmes. Elles mènent des actions qui vont de la santé à la citoyenneté. Leur projet est de créer une épicerie solidaire pour permettre à des familles en difficultés d’accéder à des marchandises à moindre coût, mais aussi de favoriser une insertion sociale et professionnelle par ce biais. « Comment peut-on arriver à donner la main à l’autre ? L’épicerie, c’est ce qu’on a trouvé », souligne un membre. Pour la monter, l’association va devoir créer un emploi. « C’est un grand pas pour nous », expliquent ces femmes.

• Enfin, Slums Actions in Delhi (SAID), est une association de solidarité internationale, à la base indienne, qui se concentre sur des projets citoyens. « Finalement, la solidarité commence avant tout sur son territoire », explique une stagiaire. Leur projet Arthémic a été mis en place il y a plus de deux ans aux Petits Près Sablières. Il consiste à initier des femmes d’origines diverses à la danse indienne. « On commence par du ludique pour arriver à de l’auto-valorisation, voir même de la revalorisation » exprime Linda Bouifri, fondatrice de SAID.

N’Fanteh Minteh

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