Sofien-DSC_0303-300x198

Vingt cinq ans après l’assassinat du président burkinabé Thomas Sankara, un atelier du Forum Social Mondial rendait hommage à un homme qui a marqué l’histoire de son pays, de son continent.

Par Sofien Murat.

« C’est un homme qui a mis en place des projets alternatifs importants pour notre pays » explique le politologue burkinabé Aziz Salmone à propos de Thomas Sankara, président assassiné en 1987. Autosuffisance alimentaire, politique de développement rural, campagnes de vaccinations sans précédent, création d’hôpitaux, lutte contre la corruption…, des initiatives qui ont compté pour son peuple durant ses quatre années à la tête du pays. A tel point que « la plupart des jeunes ont des discours de Sankara en sonnerie ou dans leurs téléphones portables », raconte Jacques Casamarta, membre de l’association  « Per a Pace ».

Mais qui en voulait à sa vie ? Depuis 15 ans, Aziz Salmone coordonne la campagne internationale Justice pour Sankara (CIJS), un collectif d’avocats et de personnalités qui lutte contre l’impunité qui entoure cet assassinat. « Thomas Sankara était opposé à la Françafrique et proposait une autre vision globale pour le continent afin de montrer qu’une autre Afrique est possible », souligne le politologue. ­­­­­­­­­­­­­Aucune piste n’a abouti et l’ONU a clos l’enquête en 2008 sans même avoir ouvert le dossier. Au Burkina Faso, la lutte se poursuit sans piste sérieuses même si les regards se tournent vers la France, avec la prochaine ouverture des archives classées « secret défense » du premier septennat de François Mitterrand.

A l’instar de son confrère burkinabé, le français Jacques Casamarta milite pour l’ouverture d’une enquête parlementaire en France pour élucider les conditions de son assassinat.  Avec espoir, il reprend la célèbre formule de Sankara : « On peut tuer un homme mais pas ses idées. »

Pour plus d’informations,
contactez-nous !