Karim El Fezzazzi, jeune étudiant parisien et lauréat de la 6ème promotion de Yes Akademia a organisé, avec les membres de l’association et ses amis, un tournoi de foot solidaire à Paris. Le but était de récolter des fonds pour construire un barrage dans le village Jan-Jan en Haïti. Il a fait cette promesse a Maire Francis Souverain, le chef du village dans lequel il a passé 45 jours dans le cadre d’un voyage interculturel. Il compte honorer sa parole et raconte comment il s’y est pris pour concrétiser ce projet.
Il y a presque un an Karim El Fezzazzi, étudiant de 19 ans en éco-gestion à Paris, a fait une promesse à un chef de village en Haïti. Il s’est engagé à construire un barrage dans le village de Jan-Jan. C’est que lorsqu’il s’est rendu sur place, dans le cadre d’un voyage avec l’association Yes Akadémia, et d’un stage avec son université, Karim a rencontré Maître Francis Souverain qui l’a chargé de cette responsabilité.
C’est en collaboration avec l’association qu’il a décidé d’agir. “Avec l’association nous avions décidé de construire ce barrage mais malheureusement le projet n’a pas pu aboutir car le chef du village a dû faire face à un décès.”
En tant que lauréat et stagiaire pour sa fac dans le cadre de son voyage Karim a eu une grande responsabilité dans l’élaboration de ce projet. “C’était ma responsabilité de gérer de projet et de le finaliser depuis la France. D’autant plus que le chef du village et moi étions très proche, nous nous entendions bien et il m’a confié une sorte de mission, qui était de récolter des fonds pour financer la construction du barrage. On n’a pas voulu abandonner, l’argent manquait, mais on s’est dit qu’on allait le trouver en France.”
Yes akadémia : rêver, oser, agir
C’est que l’état d’esprit de l’association pousse à l’action. Yes Akadémia est une association qui accompagne les jeunes issus de différents milieux dans des projets solidaires, socio-éducatifs et innovateurs. Cet accompagnement se fait dans le but d’offrir à ces jeunes la possibilité de rêver, d’oser et surtout d’agir.
“Le côté interculturel, entrepreneuriale et le développement du leadership c’est ce qui m’a plu. Rousseau disait : c’est à travers les voyages que l’on devient intelligent et je suis d’accord. Cette expérience m’a forgé et m’a beaucoup fait grandir”, raconte Karim.
Un tournoi de foot pour récolter des fonds
De retour en France, Karim décide de se battre, de faire appel à ses amis et à ses contacts. “J’avais pour idée d’organiser un tournoi de foot solidaire, afin de récolter des fonds”. Grâce à l’aide de ses amis et à la bonne volonté des jeunes de porte de Bagnolet il a réussi à récolter la somme de 350 euros.
“J’ai beaucoup d’amis qui aiment le football et ils savent que je suis allé en Haïti. Je me suis dit que ça les intéresserait de s’investir dans un projet comme celui-ci.”
Au total 8 équipes se sont retrouvés dans un gymnase. Parmi ces équipes il y avait 2 poules de 4 équipes, avec 3 matchs à jouer par équipe. Les 2 premières équipes à remporter le match étaient qualifiées pour jouer les demie-finales. Dans le gymnase les jeunes étaient heureux de participer à ce projet et de s’y investir à travers le sport. Cependant comme le déclare Karim: “Le foot ça reste du sport, il y avait de la compétition entre les équipes quelques joueurs, mauvais perdants, ont contesté l’arbitrage.”
Les réseaux sociaux, un bon moyen de diffuser l’information
Avant que le tournoi n’est lieu Karim postait tous les deux jours sur Snapchat une image montée avec son équipe illustrant son projet afin de susciter l’engouement autour de son projet. C’est que le fait de réaliser le barrage lui tenait à coeur : “J’aime bien donner aux autres, cela n’a pas de prix. J’ai voulu concrétiser ce projet car il n’était pas abouti et cela me tracassait. Quand je commence un projet j’aime le finaliser et le mener jusqu’au bout”, explique le jeune homme.
Aujourd’hui la construction du barrage est en cours et les habitants du village tiennent Karim informé régulièrement du déroulé des travaux.