Visuel incontournable du Forum social mondial : les volontaires avec leurs T-shirts jaunes. Présents en masse au début du forum, ils sont le signe d’une organisation jeune et colossale. N’Fanteh est allée à leur rencontre.
Très dynamiques, très avenants, sont-ils des militants? Pour la plupart, non. Leur point commun, c’est que ces volontaires sont des étudiants. « Comme on connaît l’université, on est chargés de guider les invités », explique Youssou, en licence de droit.
L’organisation d’un forum de cette envergure demande une préparation importante en amont. Il est coutume de dire que le FSM est une organisation difficile, et parfois bancale. Force est de constater que les volontaires sont très peu informés sur le programme et les emplacements.
« Nous avons été recrutés lors d’une réunion organisée par le Forum et chacun avait le choix de l’UFR où il voulait apporter son aide», raconte Florence, étudiante en journalisme. Ils étaient 100 groupes de volontaires au départ, mais plus les jours passaient et plus les T-shirts disparaissaient. Certains volontaires affirment avoir été « castés » quelques jours seulement avant l’ouverture du FSM. Ce qui a, bien entendu, écourté le temps de formation. Florence avoue qu’au « deuxième jour déjà, les volontaires ont commencé à s’éparpiller en ne respectant plus les affectations ». Ma demande de rencontrer un responsable des volontaires est restée sans réponse, ne sachant plus vers qui me tourner.
Une désertion due à un manque de communication. Mais Fatim, volontaire investie, ne regrette pas son acte de bénévolat : « J’ai rencontré des Brésiliens, des Français et des Belges, il y en a même avec qui je compte garder contact », exprime-t-elle satisfaite.
Un regret pour les derniers volontaires survivants : ils n’ont pas pu profiter de la panoplie d’activités et d’échanges déployés sur leur université…
N’Fanteh Minteh