Le 4 décembre 2010, République solidaire, le nouveau parti de Dominique de Villepin, tenait son Conseil national à Paris. Khalid (Créteil) s’est intéressé à la tonalité « sociale et solidaire » du discours de l’ancien Premier ministre et à la place des jeunes militants. Reportages vidéo.
10h45. J’arrive devant le Palais des congrès pour assister au Conseil national, qui a commencé depuis trois quarts d’heure. D’un pas rapide, j’entre pour la première fois dans ce lieu immense, à la recherche de la salle bleue, et je me retrouve dans un long couloir en demi cercle, avec une multitude de portes de part et d’autre. Je fais quelques mètres et j’aperçois une foule de personnes agglutinées devant le bureau de l’accueil. Il est 10h55, je me faufile, me place dans la file d’attente et attends mon tour.
Autour de moi, c’est tenue correcte exigée : presque tout le monde est en costume-cravate ou tailleur. « Bonjour », me dit un jeune solidaire à l’accueil.
« Bonjour, je viens pour le Conseil national de République solidaire
– Je peux avoir votre nom et prénom ?
– Nahi Khalid ».
Il regarde une liste de plusieurs pages, trois à quatre fois, puis, d’un air soucieux, me demande de lui répéter nom et prénom. Il retourne dans sa liste cinq secondes, relève la tête.
– « Vous êtes bien cadre ?
– Non, pourquoi ?
– Parce que là, vous êtes à l’accueil des cadres, c’est marqué devant le bureau », me dit-il en me montrant du doigt une affiche A3. Je fais un pas en arrière et, effectivement, il y a écrit en gros « cadre ». Je relève la tête et fais remarquer qu’on ne peut pas voir l’affiche si elle est placée à cette endroit, puisque les personnes qui attendent sont devant (il aurait pu la mettre en hauteur, elle aurait été plus visible). L’hôte regarde son collègue, soupire sur un ton un peu méprisant en haussant les épaules et se retourne vers moi pour me dire sèchement : « Pour le public, c’est par là : à droite au fond, on vous donnera un badge pour rentrer ».
Je me dirige donc vers l’autre accueil où un jeune me remet avec le sourire un badge et de la documentation, puis me montre du doigt une autre jeune militante, postée devant une porte vers laquelle je me rend. Elle vérifie mon badge et ouvre la porte sur une salle bondée de monde, tout en m’indiquant les quelques places encore disponibles tout en haut, que je me presse de rejoindre pour assister au discours de Dominique de Villepin, prévu pour 13h.
Une politique sociale et solidaire pour 2012 par reportercitoyen
La politique, ce n’est pas que pour les vieux ! « Les jeunes sont invités à réfléchir, débattre mais surtout agir ensemble…Aujourd’hui, être jeune et militant en politique ne consiste plus qu’à faire les tâches, certes ingrates, mais utiles au bon fonctionnement d’un mouvement… Les jeunes actifs font naître des choses… Ils prennent des initiatives en région et gèrent leurs actions de façon autonome sans aucun ordre ou lien de subordination… Ils redonnent une dimension et un intérêt à la politique locale en allant à la rencontre des habitants». Ces interventions d’Isabelle Ignace et Sidi Sako, responsables des jeunes solidaires, ont donné le ton lors du Conseil national de République solidaire. Pour en savoir plus sur le militantisme politique, j’ai interviewé Cyril Journet, jeune solidaire élu à la municipalité d’Annecy.
La politique, c’est pas que pour les vieux ? par reportercitoyen
Khalid Nahi