Le Forum social mondial (FSM) 2011 a ouvert ses portes le dimanche 6 février à Dakar avec un cortège gigantesque, dynamique et tout en couleurs.
En première ligne, les policiers. Entre dispersion de la population et maintien de l’ordre, ils sont à la tête de cette manifestation d’ouverture.
Sous une ambiance festive, accompagnée de tam-tam et de chants traditionnels, la diversité bat son plein : Brésil, Maroc, Espagne, Bolivie, Palestine, France… Un homme imprimé des couleurs du Sénégal (vert, jaune et rouge) joue le roi de la jungle. Il rythme pas de danses et jeu avec les spectateurs. Certains improvisent quelques saynètes. Les autres représentent des associations et organisations, ou sont tout simplement des volontaires du Forum.
Le cortège continue sa marche telle une parade. Une barrière humaine de sécurité délimite de part et d’autre les manifestants et les spectateurs. Ces derniers sont attentifs à tout ce spectacle au milieu de leurs rues. Comme si le FSM était enclavé, avec à l’intérieur les étrangers et les acteurs sénégalais et, à l’extérieur, une population toute étonnée de cette mouvance. Il semble que l’information sur le Forum n’a pas touché les habitants de Dakar. Seuls les enfants se joignent au cortège, dépassant les barrières sécuritaires, mais aussi celles de l’inconnu, de l’étranger.
Cette manifestation montre bien les limites du FSM : une opportunité pour les altermondialistes de toutes nationalités de se rencontrer, mais avec une population locale complètement à l’écart.
N’Fanteh Minteh