EURO 2016. Fondé en 2011, l’association Tatane prône un football sociable et joyeux. Tournoi de la brêle, Papy-foot en maison de retraite, réflexions citoyennes, ici on veut changer l’image du foot et les règles du jeu ! Rencontre avec Gad Messika, journaliste à So Foot, et membre de l’association Tatane.

Propos recueilli par Ndeye Mboro Samb.

Vikash Dhorasoo a fondé l’association Tatane. Comment cette initiative est-elle née ?
Vikash est le président d’Honneur. Il a crée Tatane suite à une rencontre  il y a plus de cinq ans avec Franck Annesse, fondateur du journal So Foot, et Brieux Frérot, responsable d’innovation à So Foot. Ils ont constaté que le foot a perdu de sa valeur.
En créant cette association, ils ont voulut faire bouger les choses. Ils veulent faire prendre conscience au gens qu’il est important de prendre du plaisir en jouant au foot. Le football est devenue un buissness, on parle de millions, de victoire, de défaite et non plus du plaisir que l’on prend lorsque l’on y joue.

Quels sont les objectifs de l’association Tatane ?
L’association Tatane a pour objectif de permettre à tout le monde de pouvoir s’amuser avec le foot, d’oublier les problèmes du quotidien et de rire. Avec ses proches et ses amis, chaque personne doit pouvoir s’amuser et profiter de l’instant sans se prendre la tête. Le but principal est d’apporter du bonheur aux gens qui y jouent. Le foot est un sport où l’on est censés s’amuser, courir et se détendre.
Certains regardent le foot et jouent au foot avec trop de sérieux. On est ni Ronaldo, ni Zidane. On se prend pour des gens que l’on n’est pas. On veut juste prendre du plaisir. Par exemple nous avons organisé le tournoi de la brêle, durant lequel nous désignons la pire équipe de football de France, avec un bon esprit de rigolade.

Vous faites la promotion de la cohésion sociale. Pourriez-vous nous en dire ?
Nous ne faisons aucune distinction entre les filles et les garçons, les jeunes et les vieux. Bien au contraire. Nous avons élaboré le concept du Papy-foot. Nous nous rendons le mercredi après-midi dans des maisons de retraite avec des enfants des centres aérés.
Et nous faisons des équipes de baby-foot dans lesquelles nous mélangeons, jeunes et vieux. C’est incroyable car nous pensons que les vieux s’ennuient dans des maisons de retraites, qu’ils n’ont pas d’activités qui leur permettent de s’amuser excepté le scrabble. Leur faire rencontrés des enfants, ça les rends heureux et ça leurs procure de la joie.
Peu importe notre âge, si l’on est entouré de personnes qui ont le même objectif, c’est à dire s’amuser, prendre du plaisir en jouant au baby-foot on oublie tout, même l’âge. L’essentiel est de profiter de l’instant. C’est le cas de ces personnes en maison de retraite. Le foot peut aider les gens à aller dans le même sens. Peu importe les différences.

Pourriez-vous présenter le concept du Think Tank Tatane ?
Le Think Tank, « laboratoire d’idées », part du constat qu’il y a peu de personnes qui réfléchissent au football de demain. Des débats sont organisés avec des invités issus de la société civile. Nous rédigeons des notes, des tribunes dans les grands quotidiens et nous posons des questions qui ne se posent pas. Le 28 avril dernier nous avons présidé un débat avec Jean Pierre Blay, historien des sport, Nathalie Lonella, conseillère auprès de François Hollande, Alessandre Bianchi, journaliste, et les footballeurs Samuel Ipoue et Vikash Dhorasso, sur le thème de  «Footballeurs bœufs ou bougres ? ».

Quels sont les projets de l’association Tatane pour l’avenir ?
Nous avons réalisé un projet qui s’intitule «  La Gaité lyrique » pour l’euro 2016. Ce projet s’est réalisé dans le cadre du festival « Futur en Seine », qui mêle la vie de tous les jours avec les nouvelles technologies. Au mois d’octobre, nous sommes allés les voir et nous leur avons proposés de retranscrire les règles « Tatane » dans la Fifa.

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