Le samedi 1er octobre, la Maison du temps libre de Stains a accueilli la deuxième édition de la Foire des savoir-faire locaux. L’occasion pour les Stanois de découvrir sous un soleil estival la diversité des talents dans leur ville. Sofien s’est rendu sur place pour mieux comprendre de quoi il s’agissait.
« C’est une initiative conjointe de Plaine commune et de la Ville de Stains », précise Marianne Villain, chargée de mission à l’économie sociale et solidaire au sein de la communauté d’agglomération. Organisée dans différentes villes du département comme Saint-Denis, Aubervilliers ou la Courneuve, cette initiative permet « de mettre en valeur les territoires car chacune d’elles possède son propre savoir-faire », insiste-t-elle.
Qu’ont pu découvrir les Stanois au cours de cette journée ? De nombreuses activités ont montré la diversité et la richesse des talents présents dans la commune : défilé de mode mis en scène par les habitants, tournois d’improvisation théâtrale, ateliers de sérigraphie et de bricolage mis en place par les habitants du Clos Saint-Lazare, musique berbère ou encore débat sur l’implantation d’une régie de quartier au Clos.
« Le but de cette journée est de montrer que la ville possède des savoirs, insiste Fabienne Tessier-Kergosien, première adjointe au maire. D’où l’importance de la présence des élus pour les encourager ». Ayed Chemli, nouveau directeur de la Maison du temps libre, renchérit : « L’idée est de montrer qu’il y a du potentiel à Stains, et c’est important que ce rendez-vous se passe dans cet espace réservé à la culture et à la citoyenneté ».
Les visiteurs ont pu découvrir un projet particulièrement original : « Les bons lieux z’arts », atelier d’art plastique réunissant anciens et jeunes de la commune autour de la création. Plasticien de profession et organisateur de l’atelier, Patrick souligne l’utilité de cette journée – « ça prouve que partout les gens savent faire quelque chose » – et celle de son atelier – « Nous faisons du social par la création » – tout en exhibant les différentes créations réalisées au fil des heures.
D’autres se montrent plus sceptiques, comme Claudine de l’association « Eki » : « C’est un vrai problème de sensibiliser les Stanois sur les questions du commerce équitable ». Du bout de son stand de commerce bio, elle regrette l’appellation de « foire des savoir-faire », vecteur de stigmatisation et non de valorisation. Elle aurait apprécié un terme comme « talent », plus représentatif selon elle.
Néanmoins cette journée aura surtout permis de rassembler les Stanois autour d’un patrimoine commun, celui de leur ville. Car, comme le précise Marianne Villain, « la ville possède un patrimoine historique, et c’est important de le mettre en valeur ».
Sofien Murat