Paris, ville lumière, ville romantique, ville touristique. Je discute avec mon amie, il y a quelques jours, sur le quai du métro. Nous passons devant un SDF, elle me fait cette remarque : « Je trouve qu’il y en a de plus en plus, c’est fou ». Revenant de vacances, ayant peu circulé en métro et dans les rues de la capitale, je lui réponds : « Comme toujours ».
Cinq jours de visite étrangère à la maison, tour de Paris oblige. Je remarque alors : certain quais sont remplis de SDF. Souvent, il y a plus de gens dormant allongés dans l’urine que d’usagers qui attendent le métro. Je les compte : sept sur l’un des quais de la ligne 1 (qui traverse le Paris lumineux), neuf autres chez moi à la station Billancourt (à Boulogne, l’une des villes les plus riches d’Ile-de-France).
Il fait froid. Devant le Louvre, ils sont trois à dormir sur une grille d’aération leur donnant un peu d’air chaud. Au McDo de l’Opéra, il y en a un qui mange, et un autre qui fait les poubelles.
La misère ne choisit pas sur qui elle tombe. Indifférence, froid, faim… Comme dit celui qui vend des petits journaux de rue dans les rames du métro : « Rigole un peu, ça fait du bien. Et si t’as plus de travail, c’est pas grave : tu viendras les vendre avec moi ! »