Du 28 au 30 octobre, le centre socioculturel Madeleine Rébérioux et la MJC du Mont-Mesly ont accueilli la troisième édition de Visionsonic, festival de « performances audiovisuelles qui explorent les relations entre image et son ». L’occasion pour N’Fanteh de se livrer à deux expériences. Et pour Khalid de la filmer dans la « 4L infernale ». Récit et reportage vidéo.
DANS L’ENFER D’UNE 4L
Accueillie par un présentateur à l’allure démodée mais d’un humour très enfantin et moqueur, j’arrive juste avant la fermeture de la 4L infernale. En guise de récompense, je deviens le jingle de l’animation : je dois porter une plaque au dos mentionnant « Après moi, on ferme » ! L’ambiance dans la file d’attente est bon enfant, le présentateur s’en prend tour à tour à enfant, parent, copine, en plaisantant avec chacun.
Enfin, nous sommes reçues par deux hôtes dans la grande tente. A l’intérieur, une voiture sur ressort et un écran géant. Nous voilà invitées à entrer dans la voiture. Les deux jeunes filles prennent place devant, et nous derrière. La 4L se met à bouger et l’image, à démarrer. Dans un décor de campagne, la voiture fait son bonhomme de chemin, il n’y a un seul problème, elle n’en fait qu’à sa tête. Elle oublie les panneaux de signalisation et commet toutes sortes d’infractions. Grande frayeur : elle s’apprête à renverser quelqu’un quand cette personne à l’écran apparaît justement sur la voiture, tout le monde se met à crier ! Et finit par éclater de rire. L’individu se joint à nous à l’arrière et nous déballe ses problèmes de couple. La voiture poursuit sa course. Toujours aussi instable, elle fonce vers un arbre, fait un bond et son capot s’ouvre soudainement. Fin de la course.
Nous sortons de la 4L infernale tout sourire, un peu secouées. Les touts petits, eux, sont en pleurs ou le visage livide… Peut-être trop infernale, cette voiture, pour ces petits bouts.
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LES COULEURS DE LA MUSIQUE
Plongés dans une salle noire. Une lumière éclaire petit à petit la pièce dans une ambiance tamisée. Face à nous une caméra, de part et d’autre de l’écran géant des enceintes, et la musique se met en route. Nos corps se mettent à bouger sur le rythme, chacun de nos mouvements est projeté sur l’écran, le tout forme une grande fresque qui évolue à chaque instant. On passe du noir au blanc avec des mouvements qui se superposent les uns aux autres. Puis on aborde les couleurs vives, et chaque mouvement glisse, s’étale sur l’écran comme une peinture. Plus la musique est dynamique, plus elle nous entraîne, et plus la fresque est pleine de couleurs, avec des corps qui s’entremêlent à l’image.
Une séance où la spontanéité et la décontraction sont de mise. Un peu plus difficile pour les adultes, mais un vrai moment de défoulement et de créativité pour les enfants !
Par N’Fanteh Minteh (Texte) et Khalid Nahi (Vidéo)