Partie en septembre 2010 au Burkina Faso dans le cadre du projet Jeunes reporters migrants (JRM), Fatoumata (Stains) a été impressionnée par l’omniprésence de la publicité. Et en a rapporté quelques images éloquentes.

Dans la ville d’Ouahigouya (au nord-ouest du Burkina Faso), les affiches publicitaires sont à l’image du capitalisme mondial : elles ne se comptent même plus, et les campagnes n’hésitent pas à promouvoir des produits par le biais de tirages au sort pour gagner des cadeaux. A croire qu’il y a plus de publicités qu’en France car, à chaque coin de rue, une nouvelle affiche incite davantage à la consommation. Or, le Burkina Faso occupe le 177e rang sur 182 pays à l’indice de développement humain, ce qui le place parmi les six pays les plus pauvres au monde. Ce qui ne l’épargne pas pour autant : il semblerait que la société de consommations n’a plus de frontières.

De quoi fait-on la promotion, du club sportif local ou de la marque mondiale ? Coca-cola, un sponsor allégué !

La publicité n’a plus de frontières, et plus de logique non plus. Promouvoir une bière en face d’un restaurant, pourquoi pas ? Mais quand un Service jeunesse et le terrain de basket fréquentés par les jeunes sont visés, allez comprendre…

A Ouahigouya, bière et repas font bon ménage ! Surtout avec l’explosion des marques à bas prix. Attention au risque d’ébriété… Il est le loin le temps ou la publicité pour une bière à quelques mètrs d’une station essence choquait.

Sympa le resto, conseils culinaires : achetez le bouillon Jumbo !

N’oublions pas le téléphonique qui offre un large choix à une population qui a besoin de parler !

Merci, Western Union, de nous recadrer le contexte : « Recevoir de l’argent ». Et oui, ça se travaille une campagne de pub : il y a des pays où l’on envoie l’argent et d’autres où l’on en reçoit !

Ici, à l’entrée d’un groupement pour l’auto-développement de paysans. Dommage qu’il n’y ait pas plus de panneaux à l’image de celui-ci ! Une image forte et touchante qui ne devrait pas avoir de frontières.

Fatoumata Diallo

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